Description
Michel Onfray
Lorsque j’ai réalisé le portrait de Michel Onfray, j’ai voulu que celui-ci soit éclatant de vie avec une couleur exacerbée.
Tandis que je pense à la notion de couleur exacerbée, il me vient immédiatement à l’esprit les peintures de Pontormo et de Francesco Mazzola, dit le Parmesan. Ces deux peintres appartiennent au mouvement pictural qui se nomme le Maniérisme au cours du XVIe siècle.
Le Maniérisme
Le Maniérisme, c’est l’audace avec un style, en somme, un peu artificiel de la couleur.
Dans Google inscrivons : « Pontormo – La déposition de croix ».
La représentation de Michel Onfray ne répond pas de façon systématique à tous les critères du maniérisme. En outre, nous pourrons noter quand même quelques attributs spécifiques.
- L’extrême netteté des contours ;
- Les formes sont pleines et la peinture donne l’impression d’être une véritable sculpture ;
- Le goût des formes géométriques ;
- Le goût des déformations ;
- Les couleurs crues : elles sont stridentes, parfois discordantes, parfois assourdies. L’usage de ces couleurs rejoint l’attraction que les maniéristes ont pour le bizarre.
Oser la couleur
Par conséquent, j’ai voulu dans cette réalisation oser la couleur en attribuant à chaque forme géométrique une coloration en adéquation avec les formes qui se chevauchent ou se laissent chevaucher. L’utilisation d’aplat de couleurs impose une recherche minutieuse à la manière d’un « rubik cube ». Chacun des éléments dépend d’un tout.
Deux anecdotes
En ce qui concerne Michel Onfray, je retiendrais deux anecdotes, celles-si sont des plus remarquables, et pourtant, il s’agit d’un personnage qui a dit et écrit mille choses. Comme chacun sait, Michel Onfray est un philosophe et essayiste français.
Par exemple, dans son livre : « la parole au peuple » qui est un recueil de textes. L’un d’entre eux se nomme : « j’ai fait tuer ».
Extrait
Voici un extrait de son livre, suffisamment explicite pour en comprendre le thème.
L’euthanasie, ma compagne et moi nous en avions souvent parlé. Et puis un jour, il ne nous a plus fallu en parler, et passer à l’acte. Nous avons vécu ensemble 37 années, dont 13 de cancer. Nous avons tous partagé, les rendez-vous, les résultats, les prises de sang, les analyses, les radios, les contrôles, les opérations, les rechutes, les espoirs, les doutes, les chimiothérapies, les pharmacies, les salles d’attente, la chirurgie et les cheveux qui tombent par poignées.
Et puis un jour, le médecin m’a demandé de venir dans son bureau pour me dire qu’il ne restait que trois semaines de vie à Marie-Claude. On se met en quête d’une confirmation, d’une validation, après tout ; le médecin peut se tromper.
J’ai fait savoir au médecin que Marie-Claude était pour l’euthanasie. On m’a rétorqué : « vous n’y pensez pas, c’est interdit. »
Certes l’euthanasie est interdite. Sauf pour ceux qui ont de l’argent et peuvent aller en Suisse. Nous avions des amis médecins. L’un d’entre eux a fait le nécessaire. La question n’est plus pour ou contre l’euthanasie puisqu’elle est régulièrement pratiquée en catimini. L’euthanasie n’est pas donner la mort, mais empêcher que la mort de l’être aimé devienne un spectacle dégradant qu’on lui inflige. C’est éviter une cruauté, ce qui est toujours amour.
La deuxième anecdote concerne l’Université populaire de Caen
L’université populaire de Caen est une association loi de 1901 proposant des conférences gratuites et ouvertes à tous. En conséquence, elle a été créée en octobre 2002 par Michel Onfray. Ainsi, les conférences ont lieu à Caen en Normandie.
En outre, le plus important est que Michel Onfray a décidé de créer une université populaire pour répondre à ce qu’il qualifie de « nécessité d’éducation collective », éducation afin que celle-ci soit libertaire et gratuite.
En conclusion, prenons le cas du vidéogramme : la philo en vogue grâce à l’université populaire de Michel Onfray que vous retrouverez sur « Google ».
Présentation du portrait du philosophe à la manière de l’éloge de l’approximation