Cette catégorie concerne les concepts proposés par Pierre Tomy Le Boucher qui propose une réflexion mettant en scène des idées de base et les éléments moteurs du processus créatif. Le concept général repose sur la transmission des connaissances à des personnes qui ont une mémoire ordinaire et par essence défaillante. Ces personnes ordinaires ne peuvent jouir de l’ensemble de l’appris. Ce processus, cette défaillance empêche une réplique sur la perception. Pierre Tomy Le Boucher, propose des peintures numériques sur toile du résultat d’une perception à la mesure d’une mémoire mouvante et extensible. Cette mémoire peut dorénavant être digitalisé et créer de nouveau support mémoriel auxquels, il deviendra facile d’y faire référence avec la conscience que l’humain devra faire l’effort de recherche et d’apprentissage. Les nouveaux outils devraient faciliter cet effort grâce aux références ludiques. En effet, pour beaucoup, le livre reste un échec mesurable en fonction de la classe sociale.
À la découverte de Mythologie Reloaded avec de nouvelles histoires qui entraînent les Olympiens vers de nouvelles aventures.Celles-ci commencent en l’an 2000.
Portrait des divinités de l’Olympe
Angèle Carutti : « Pierre Tomy Le Boucher, vous dites que vous êtes un Aède à domicile. Pouvez-vous nous en dire plus ? »
Pierre Tomy Le Boucher : « Oui, je crois que je suis un Aède des temps modernes, je vous rappelle qu’un aède est une personne qui chante des épopées. C’est la tradition orale, le troubadour, le trouvère, et mon maître le plus célèbre des aèdes, s’appelle Homère. »
Angèle Carutti : « Homère ? » (voix érayée)
Pierre Tomy Le Boucher : « Non pas celui-ci, celui de la mythologie. »
Angèle Carutti : « Alors, aède des temps modernes ? »
Pierre Tomy Le Boucher : « En effet, je suis à la fois mythographe et mythomane, je reviendrai plus tard sur cette notion. Et grâce aux nouvelles technologies, je peux intervenir à votre domicile par le biais d’Internet. Cela évite d’aller de ville en ville, de port en port, par monts et par vaux voire de Charybde en Sylla avec la lyre à la main ! »
Angèle Carutti : « Pour commencer notre conversation, j’aimerais que notre discussion tourne autour de cette toile qui se nomme « Portrait de Zeus : comptable en costume avec cravate. »
Aède à domicile : Mythologie Reloaded
Pierre Tomy Le Boucher : « Je voudrais commencer cette explication par un postulat : Dieu existe si vous y croyez, Dieu n’existe pas si vous êtes athée. Dans ces deux cas de figure, nous n’avons aucune preuve de l’existence ou de la non-existence de Dieu. C’est la croyance de l’homme à travers sa religion qui crée l’existence de Dieu. Je crois en Zeus donc, il existe. Pour ma part, j’ai la preuve de son existence. En effet, Zeus m’a envoyé un e-mail. Regardez, je ne mens pas, je l’ai sous les yeux. Vous voyez, c’est signé Zeus. »
Angèle Carutti : « En effet, c’est signé Zeus. Mais pourquoi Zeus vous a-t-il choisi ? »
Pierre Tomy Le Boucher : « Alors là, écoutez, je ne sais pas. Après tout ç’aurait pu être mon voisin, heu ! Non pas mon voisin. Non, j’avoue je ne sais pas. Il me semble me souvenir que Luc Ferry était en lice, oui en effet, nous étions en concurrence, mais je ne sais pas pourquoi Zeus m’a accordé sa confiance ! »
Angèle Carutti : « Et sans indiscrétion, que contient cet e-mail ? »
L’E-mail de Zeus
Pierre Tomy Le Boucher : « Eh bien, dans ce message, cette missive, ce billet, Zeus me demande d’être le témoin, mais également le porte-parole des actions décidées sur le mont Olympe, il y a de cela quelques années. Alors, vous voyez ! Attendez… : Cher Pierre Tomy, j’espère que tu vas bien et je te remercie encore pour cette bouteille d’ambroisie, oui, enfin là ça concerne la partie perso. Tatata !!! Ah voilà… c’est Zeus qui parle…
Moi, Zeus, (avec voix grave), Moi, Zeus, Roi des dieux et maître de ces lieux, je décide qu’à partir de demain, nous rejoindrons les hommes pour 100 années. Par tranche de 10 ans, nous referons notre vie 10 fois et nous rentrerons dans le cœur des hommes et nous retrouverons notre puissance. Chacun agira en solitaire. Si vos regards se croisent, l’un d’entre vous deviendra mortel. Telle sera votre destinée.
Pour résumer la situation, Zeus a décidé d’aller sur la terre et de rentrer dans le cœur des hommes, mais pour cela chacun des dieux doit satisfaire un besoin primaire, fondamental. C’est-à-dire le besoin que tout un chacun possède en lui et qui n’est assujetti ni au pouvoir ni à l’argent. Pour bien comprendre cette position, que feriez-vous de votre vie si vous n’aviez aucune contrainte ? De façon plus prosaïque, on pourrait poser la question, par exemple : que feriez-vous comme activité au moment de la retraite ? Mais ici, l’affaire est plus subtile ».
Le comptable
Pour expliquer cette notion, Zeus a été le premier Dieu à exposer son projet de vie parmi les humains : « Moi, Zeus, je serai comptable ». Les autres Dieux sont un peu étonnés, mais Zeus a expliqué sa passion des chiffres et des notions de dépenses, de recettes, de contrôle, de bilan comptable et a indiqué qu’il deviendrait comptable dans une petite entreprise. Il ne veut pas être expert-comptable, il veut être comptable.
Hadès, son frère, qui n’est pourtant pas un rigolo, a éclaté de rire tant il a été surpris par cette passion. Ce rire n’a duré que quelques secondes. En effet, Zeus a regardé son frère et lui a dit : « Hadès, toi mon frère qui règne sur le royaume des morts, que vas-tu choisir : boulanger, banquier, croque-mort ? ha ! ha ! ha !!! » (avec une espèce de rire sardonique).
Angèle Carutti: « Et alors, quelle activité ou passion Hadès a t-il choisie ? »
Pierre Tomy Le Boucher : « Ah ça, c’est une autre histoire que nous pourrons voir avec un autre tableau… »
Angèle Carutti : « Vous avez expliqué qu’il s’agissait de 10 périodes de 10 ans qui feront donc une durée totale de 100 ans. Pourquoi 10 périodes ? »
Pierre Tomy Le Boucher : « Zeus a fixé la durée de 10 ans pour éviter que le non-vieillissement puisse engendrer des questions, des incompréhensions. C’est pourquoi chacun des dieux devra changer de vie tous les 10 ans et quitter son conjoint, ses amis, son travail, afin de s’installer dans une autre région et éviter toute relation entre ses différentes vies. »
Les réseaux sociaux
« Évidemment, vous vous en doutez, en raison de la profusion des appareils permettant la photographie, la vidéo ainsi que la médiatisation par Internet, il sera difficile aux dieux d’échapper aux destins croisés de leurs différentes vies. Il leur faudra probablement refuser d’être sur Facebook, ou autres ! »
Angèle Carutti : « Zeus a dit : si vos regards se croisent l’un d’entre vous deviendra mortel. Pourquoi ce précepte ? »
Pierre Tomy Le Boucher : « Zeus a donné rendez-vous aux autres dieux dans 100 ans. Mais en 100 ans, il peut se passer des choses et pour être sûr d’éviter un complot, il oblige les dieux à ne pas pouvoir se rencontrer. En effet, quel dieu prendrait le risque de devenir mortel à cause d’un simple regard ? »
Angèle Carutti : « Mais cela pose plein de questions. Est-ce que les dieux peuvent s’écrire entre eux ? Peuvent-ils regarder la photo ou la vidéo d’un autre dieu ? Où sont les limites ? »
Pierre Tomy Le Boucher : « Mais, c’est cela, la puissance de Zeus. Les limites ne sont pas connues par les autres dieux. Ils apprendront à leurs dépens et au fur et à mesure les risques encourus. »
Angèle Carutti: « Alors, revenons à cette toile qui se nomme Portrait de Zeus en costume-cravate. »
Pierre Tomy Le Boucher : « Cette toile concerne la première décennie de Zeus le comptable où nous pourrons évoquer sa relation avec Françoise. Françoise, c’est la secrétaire du supérieur hiérarchique de Zeus. Dans cette entreprise, dont je tairai le nom. Zeus a bien sûr choisi un nom d’emprunt : il s’appelle Fernand Suze. »
Le portrait des 6 derniers Présidents de la République du 27 mai 1974 à ce jour
Les ingrédients stylistiques appliqués au 6 derniers Présidents de la République française : Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron sont liés au concept de l’éloge de l’approximation. Mes propositions plastiques concernent le concept des déperditions de la mémoire et ce qu’elles entraînent sur la perception. J’interroge la mémoire digitale qui devient un renfort froid et non émotionnel du souvenir. Mes images sont pleines de trous à l’instar de la Gestalt. Il s’agit d’une perception relative, mais suffisante pour la reconnaissance d’un individu comme une image sortie d’un souvenir vaporeux. Il s’agit d’un travail sur la (Re)-connaissance à partir de formes clefs qui prennent sens dans une globalité servie par une structure de polygones constitués de droites (abstraction de la courbe)
Portrait des 6 Présidents de la République française de 1974-à ce jour à la manière de l’éloge de l’approximation : du souvenir vaporeux à la perception.
Prix des 6 œuvres au format 85 x 85 cm : 8400 euros HT soit 10080 Euros TTC
Ces 6 portraits sont des peintures numériques imprimées sur toile au format 85 x 85. Ainsi, l’impression est réalisée sur une toile polyester coton blanche de 350g/m2, écrue au dos, trame fine et régulière, avec des encres résistantes à l’eau et aux UV assurant ainsi une grande longévité du produit. Le châssis est en pin. Il est fabriqué de façon artisanale. Un dispositif comprenant entre autres un câble en acier (résistance 40 kg) en permet l’accrochage sur une surface verticale.
Les salles de cinéma proposaient une pornographie où il était nécessaire d’avoir 18 ans. Parmi les grandes révolutions, il y a eu la cassette VHS, introduisant ainsi une pornographie à domicile. En effet, cette nouvelle technique a réorganisé complètement la sexualité individuelle. Ce n’est que bien plus tard que le contenu s’est déplacé sur Internet. Certains avaient recours aux prostituées.
Dans « La sexualité décodée », Luc François Dumas parle de pulsions mineures et de pulsions majeures. Ainsi, il évoque un schéma très précis où il associe le sadisme, le masochisme, l’érotisme, l’inhibition, le voyeurisme et l’exhibition. En outre, ces pulsions mineures viennent s’additionner aux pulsions majeures que sont l’autoérotisme, l’homosexualité, l’hétérosexualité, toutes ces pulsions étant contrôlées par une éducation qui permettra d’obtenir la tempérance.
L’hyper sexualisation
Mais aujourd’hui, le sexe est partout. De surcroît, sa représentation est omniprésente : média, littérature, mode et art contemporain. L’hyper sexualisation, qui avait pour terrain de jeu la ville, s’est progressivement déplacée sur Internet. En règle générale, la publicité et les films ont tendance à supprimer les seins nus, devenus inutiles, pour les remplacer par des codes subjectifs de la pornographie. Les images explicites et sérieuses sont devenues fictionnelles avec une normalisation de la sexualité. Les images ont disparu de la ville, il est nécessaire d’aller les chercher, et notamment sur Internet.
L’histoire de la pornographie
La pornographie a une histoire. En effet, les images à caractère sexuel ont toujours existé, de l’empire romain à nos jours. Leurs fonctions ont juste été différentes à travers les époques. On est passé d’une logique de procréation à une révolution sexuelle. Les guerres de religion, avec leurs phénomènes de réformes et de contre-réformes, ont amené une sorte de culpabilisation extrême de la chair et de la sexualité. L’église va vouloir mettre en forme des contrôles de l’intimité de chacun en utilisant, par exemple, la confession. Dans des temps plus anciens, le peuple se réjouissait, fasciné par la mort, de participer à des agonies et de voir le mourant dans ses derniers instants. À notre époque, cela devient obscène : les morts doivent mourir dans l’intimité de l’hôpital.
Des corps de jouissance
Aujourd’hui, on regarde l’orgasme alors qu’il était soustrait à la vue. Il est plus facile de découvrir les corps de notre époque. Ceux-ci sont en forme et bien nourris. Effectivement, les corps d’antan étaient recouverts de poux et de vermines, accompagnés d’une odeur fétide. En plus, nous sommes passés des corps de souffrance à des corps de jouissance.
Le libéralisme sauvage propose des conditions extrêmes. Il s’agit de services et de produits prêts à consommer. En théorie, la pornographie peut véhiculer une logique sexiste et raciste. Dans l’industrie pornographique, il vaut mieux être blonde aux yeux bleus que noire aux cheveux crépus. Par contre, le « black » affublé d’un organe démesuré est très apprécié lorsqu’il défonce une petite blonde gémissante. Ainsi, la pornographie importe de nouveaux standards.
Pour certains, la pornographie ne signifie pas la déviance, la violence et l’avilissement de la femme. Pour d’autres, cette déviance est une évidence avec un ressenti qui sublime l’animalité de l’homme.
L’industrie pornographique
Malgré toutes ses tentatives, l’industrie pornographique n’arrivera jamais à montrer, jusqu’au bout, les mystères de l’attirance d’un homme ou d’une femme qui entraîne un désir surgissant. Comme les fantômes, les mystères de l’attraction échappent à la pellicule.
En vérité, la pornographie, c’est tout d’abord la mise entre parenthèses de l’affect, de l’émotion et surtout d’une chose absolument subversive : la tendresse. La pornographie, c’est plutôt une sexualité anormale qui cherche à se différencier de la sexualité des couples ordinaires. Les codes de la pornographie sont stéréotypés. Certains jeunes réalisent la sodomie et l’éjaculation faciale au premier rapport.
Les préservatifs
Grâce aux préservatifs, il est possible d’avoir des partenaires sans risque et de sortir du couple puritain bourgeois traditionnel. Il est donc facile d’obtenir une explosion de sensualité qui n’a plus besoin du porno. En exagérant, on pourrait dire que la pornographie est un instrument puritain. Il est à noter qu’il est très puritain de se masturber tout seul chez soi. La pornographie, à l’instar de la publicité, est frustrante car elle nous vante des femmes, prêtes à tout, absolument sublimes, imberbes, aux attributs révoltants, faisant l’amour avec des hommes « cheval ». En général, ce type de production manque d’esthétisme et d’érotisme. Dans cet esprit, la notion de désir est très rare dans un film porno et ces valeurs ne sont pas forcément ce que recherche le consommateur. Plus de la moitié des Français ont indiqué de façon déclarative être déjà allée sur un site pornographique.
Stimulant ou substitut
À ce propos, regarder les films pornos n’indique pas que le public a des frustrations ou des problèmes de rapport à l’autre. Pour certains, ce sera un stimulant et pour d’autres, un substitut. En effet, beaucoup de couples consomment des films pornographiques où l’on retrouve l’apologie du héros comme dans toute l’industrie cinématographique. Àcet égard, les films pornographiques représentent un exutoire dans une société extrêmement puritaine. En cela, la pornographie explose avec les cassettes vidéo et les sites Internet. En additionnant le sida, cette collusion entraîne un repli pornographique.
Dans le cinéma pornographique, on retrouve des pratiques sexuelles, des physiques, des stéréotypes, des caricatures, qui sont loin, souvent, de la réalité. Grâce à cette exagération, il est possible de sortir de notre quotidien qui va satisfaire une pulsion sexuelle immédiate.
La littérature
Pour certains, la littérature va mettre en place une vraie participation et une vraie interaction intime avec les mots, entraînant une situation beaucoup plus perverse et moins innocente que de simples images pornographiques. Katsumi, reine du porno, déclare : « Je n’ai jamais lu de texte plus excitant et plus obscène que la littérature de Georges Bataille. »
Georges Bataille
Je mets mon vit contre ta joue Le bout frôle ton oreille Lèche mes bourses lentement Ta langue est douce comme l’eau
Ta langue est crue somme une bouchère Elle est rouge comme un gigot Sa pointe est comme un couteau criant Mon vit sanglote de salive
Ton derrière est ma déesse Il s’ouvre comme ta bouche Je l’adore comme le ciel Je le vénère comme un feu
Je bois dans ta déchirure J’étale tes jambes nues Je les ouvre comme un livre Où je lis ce qui me tue.
Le rêve français
La pornographie, c’est de la fiction. Par conséquent, notre société n’a jamais autant baigné dans la fiction. Le cinéma, la télé, les livres et même la politique ont voulu réenchanter le rêve français : c’est de la fiction. Grâce au numérique, le trucage est partout. Il est probable que bientôt de nouvelles pratiques pornographiques verront le jour grâce à la réalité virtuelle.
La parodie du film porno
Dans l’univers de la chambre à coucher est révélée notre faiblesse, notre aventure personnelle loin du superhéros. En effet, cet apprentissage met en place des sentiments comme la panique, la peur de ne pas être à la hauteur, etc. Pour certains, une nouvelle sexualité s’installe en réalisant des parodies du film porno. Il y a un mélange des genres, le film pornographique montre des choses vraies et des choses fausses. Souvent, l’adolescent regarde des films pornographiques pour comprendre comment fonctionne la sexualité. Il s’agit d’un regard pour apprendre. Par exemple, c’est le cas de l’éjaculation faciale. En effet, les sondages sur les pratiques sexuelles révèlent que les sondés ont une pratique calquée sur les films pornographiques. Pour cette raison, ces derniers montrent une jouissance ex-utéro. La parodie des films pornographiques qui se parodie elle-même. Ainsi, la pornographie invente de nouveaux codes qui ne se trouvaient pas dans la littérature.
L’hypersexualisation
La pornographie, c’est une libération qui nous enferme dans une nouvelle prison. Cette hypersexualisation engendre de la frustration, de telle sorte que cet état excessif provoque la mise en évidence d’un défaut. Il ne faut pas oublier qu’il existe une certaine population qui ne peut connaître de vie sexuelle qu’à travers ce qu’elle voit par la pornographie et par l’écran. La pornographie prend socialement en charge une population, plus particulièrement d’hommes, qui n’a pas la possibilité de vivre un acte sexuel réel. La prostitution coûte cher. En dehors des clivages moraux, il est facile de comprendre que la pornographie a perduré jusqu’à aujourd’hui parce qu’elle répond à une demande sociale très forte.
Le Gonzo
Dans le film pornographique, il y a deux catégories. La première, ce sont les films sans mise en scène et les films, souvent parodiques qui, par leurs titres ou par leurs sujets, proposent un scénario sans conviction permettant de relier de nouvelles situations avec des personnages nouveaux.
Le terme « gonzo » signifie en italien « idiot, crédule, dupe » et peut se rapporter à la pornographie sous la forme de pornographie brute non-fictionnelle. Cette production est facile à réaliser, elle ne coûte pas cher et c’est un produit idéal qui permet d’alimenter l’Internet. Cette production pourrait tuer l’industrie du X.
La seconde, ce sont les compagnies de films X qui réalisent des films avec une stratégie qui permet d’obtenir un résultat plus propre et plus soigné. Ces nouveaux produits permettent d’attirer une nouvelle clientèle et ainsi d’améliorer l’image du cinéma X.
La taille du sexe
La pornographie peut faire des dégâts chez les très jeunes, notamment parce que l’adulte peut faire des comparaisons avec la vie réelle. Pour l’enfant, il s’agit d’une réalité, une vérité. Statistiquement, c’est à 12 ans et demi que les garçons voient leur premier film porno. Pour les filles, il s’agit plutôt de 14 ans. Une enquête réalisée au Canada révèle que 25 % des 16/25 ans ont de très sérieux problèmes d’érection. D’autres enquêtes précisent que le « Viagra » est vendu à 40 % pour les moins de 40 ans.
Les sites pornographiques mettent en avant, à travers leurs publicités, toutes sortes de produits chimiques ou des méthodes pour améliorer l’érection voire la taille du sexe. Les sexologues soignent de plus en plus les addictions au porno, avec une utilisation pour certains d’une à six heures par jour. Pour les adolescents et les pré adultes, il est difficile d’envisager sereinement une vie sexuelle avec un sexe qui parait réduit lorsqu’il est comparé aux critères du film pornographique. Aux États-Unis, 15 000 filles mineures se font poser des prothèses mammaires pour ressembler aux stars du porno.
Intimité
La prolifération de l’univers pornographique nous permet de croire que nous sommes plus libérés alors que celle-ci a tendance à nous asservir. Il y a un discours de façade commun, notamment dans les médias, qui permet de parler de sexualité avec ses amis. Il ne faut pas oublier que la sexualité se vit de manière très intime : seul, avec un partenaire, avec des livres ou des images.
La pornographie a tué l’érotisme
La pornographie a tué l’érotisme, il ne s’agit pas d’une condamnation liée à la vertu. Faut-il retrouver cette notion d’éros, c’est-à-dire l’amour lié au corps. La liaison entre le corps et l’amour se fait par le langage. Il est facile d’observer que les films pornographiques mettent en avant un langage minimum, voire l’absence de langage. La langue de la pornographie, c’est l’anglais. Un anglais très pauvre que tout un chacun peut comprendre. Malgré une méconnaissance de l’anglais, la situation reste compréhensible. Le film pornographique est un retour au cinéma muet.
Un esclavagisme sexuel
Certaines personnes comparent leur vie sexuelle réelle avec une sexualité au travers des médias pornographiques. S’il est vrai qu’il existe un esclavagisme sexuel, les principaux fournisseurs de films porno sont les États-Unis, avec des conditions de travail tout à fait professionnelles. Les filles sont majeures et signent des contrats. Évidemment, comme dans toute industrie, il est possible de trouver des déviances avec des mineurs sous-payés. Cette déviance n’est pas liée à la pornographie, elle est liée à notre société : comme dans tout travail, il est possible qu’il y ait exploitation.
Les sites Internet proposent des films sur les obsessions : les gros seins, les rousses, les talons hauts, les infirmières… Elles permettent à certains de découvrir l’inimaginable. Elles emmènent un public vers une nouveauté. Dans l’univers de la solitude, tout devient possible.
Obsessions et fascinations
La liste des obsessions est fascinante : Amateur, Anal, Asian, BBW, Big Butt, Big Tits, Bisexual, Blonde, Blowjob, Brunette, Casting, College, Compilation, Cosplay, Couples, Creampie, Cumshots, Cunnilingus, Dildos/Toys, DP, Ebony, European, Facial, Fantasy, Female Friendly, Fetish, Fingering, Funny, Gay, German, Gonzo, Hairy, Handjob, HD, Hentai, Homemade, Instructional, Interracial, Japanese, Kissing, Latina, Lesbian, Massage, Masturbation, Mature, MILF, Orgy, Panties, Pantyhose, POV, Public, Redhead, Rimming, Romantic, Shaved, Shemale, Solo girl, Solo Male, Squirting, Straight Sex, Swallow, Teen, Threesome, Verified Amateurs, Vintage, Voyeur, Webcam, Young/Old, 3D
Transcription et libre adaptation de l’émission de France 2
« Ce soir ou jamais » animé par Frédéric Tadeï avec Arthur H, Bénédicte Martin, Katsumi, Laurent de Sutter, Serge Tisseron, Kaoutar Harchi, Michela Marzano, Claude Habib et Judith Benhamou-Huet.
Comme la vision des images, l’ouïe est une merveilleuse invention. Il devient possible d’entendre et de comprendre toutes sortes de notions sonores. La voix humaine, c’est très pratique, car lorsque l’on connaît la langue, il devient facile d’échanger pour se comprendre, pour exister. Il y a toutes sortes de sons et en particulier la musique. La musique, cela s’entend, cela s’écoute, cela se subdivise à l’instar du « Comma ».
Comma
Avec le concept de « Comma », les images intermédiaires obtenues à partir de A et B possèdent des éléments sémiologiques et iconographiques perturbés.
Mais il est possible d’en parler de façon théorique. Au début, la musique c’est simple. Ce sont des notes qui se différencient par leur durée, leur intensité, leur timbre et bien sûr leur hauteur. Tout le monde connaît la gamme diatonique : do, ré, mi, fa, sol, la, si et do pour recommencer plus haut. Il existe aussi la gamme chromatique. Là c’est un peu plus compliqué, mais chacun a ses souvenirs : do, do#, ré, ré#, mi, fa, fa#, sol, sol#, la, la#, si et do pour continuer. Là c’est amusant, la suite logique n’est plus logique. Il manque le mi# et le si#. Ces deux notes n’existent pas. En fait si, elles existent dans des circonstances un peu plus complexes. Et les notes bémolisées ? Si, sib, la, lab, sol, solb, fa, mi, mib, ré, réb, do, si. Mais où sont passés le do bémol et le fa bémol, ils n’existent pas ? En fait si, mais pour les mêmes raisons que tout à l’heure.
Le piano
Lorsque l’on observe le clavier d’un piano, on constate toute une série de touches. Les blanches forment les notes dites « naturelles » et les autres notes, celles de couleur noire, représentent les altérations. En fonction de la tonalité du morceau et de son armature, le do dièse s’appellera ré bémol. Ainsi, tous les instruments dont les notes sont prédéterminées comme le piano, auront le do dièse pour équivalence au ré bémol. Il en va de même pour la guitare, dont le manche possède des traits métalliques disposés avec des écarts spécifiques que l’on nomme des frettes et qui délimitent ce que l’on appelle la touche. Ici encore, le do dièse, c’est comme le ré bémol.
Le violon
Les violonistes ont une approche un peu différente. Pour eux, un do dièse n’a pas la même sonorité qu’un ré bémol. Tout cela est une affaire de subdivisions. Entre do et ré, il y a un ton. C’est-à-dire deux fois un demi-ton. Facile ! Mais entre do et ré, il est possible de diviser un ton en 9 commas. En intégrant cinq commas à la note « do », on obtient un « do dièse ». En retranchant quatre commas à la note « ré » on obtient un « ré bémol ». Nous retiendrons qu’un comma sépare le do dièse du ré bémol.
La guitare
Nous avons tous observé un guitariste, le plus souvent avec des cheveux longs, effectuer un « bend » en tendant la corde à la manière d’un arc. Il accompagne en général son geste d’un rictus. Celui-ci part des yeux pour se terminer dans la bouche, le forçant à augmenter une grimace d’extase. Il paraît transpercé par une flèche d’or. Si la tension est progressive, il est possible d’obtenir des notes intermédiaires. Des notes qui ne sont jamais nommées. Le comma est une subdivision, le « Bend » est une tension progressive.
Le « La 440 Hz »
La note de la tonalité du téléphone est un « la ». Plus exactement un « la3 » dont la fréquence est de 440 Hz. Pour obtenir la note « si », il suffit de jouer la fréquence 493,88 Hz. Heureusement que le piano est au courant de cette disposition. La fréquence, calculée avec deux chiffres après la virgule, permet d’obtenir une subdivision abyssale.
Entre l’image « A » et l’image « B »
Transposons cette idée dans le domaine des arts plastiques en effectuant un « Bend » entre deux images distinctes. Ce calcul ne peut se faire qu’à l’aide d’un ordinateur. En effet, chaque forme doit devenir une autre forme avec une nouvelle coloration. Des couleurs et des formes qui, comme les fréquences, peuvent se subdiviser à l’infini. Il y a l’image de départ que nous appellerons « A » pour notre démonstration et bien sûr l’image d’arrivée que nous prendrons soin d’appeler « B » afin de ne créer aucune ambiguïté. Pour obtenir des intermédiaires entre l’image A et l’image B, il est nécessaire que celles-ci soit conformes à une logique structurelle. Elles doivent être pertinentes. En effet, celles-ci doivent posséder en elles les ingrédients qui rendent possible l’opération informatique. L’image A doit posséder des similitudes iconographiques spécifiques avec l’image B.
Il est donc nécessaire de connaître le processus final pour déterminer les qualités de l’image A et de l’image B.
Sémiologie et Iconographie
Les images intermédiaires obtenues à partir de A et B possèdent des éléments sémiologiques et iconographiques perturbés. Ainsi, la nouvelle image appartient plus ou moins à son père et à sa mère. C’est avec soin qu’il faut sélectionner la bonne fréquence, la bonne composition. En effet, il est nécessaire d’organiser le « hasard » obtenu par le calcul mathématique. C’est la raison pour laquelle, l’expérimentateur reprendra chaque forme pour les positionner, les diminuer, les augmenter et jouer de leur teinte et de leur saturation. Alors, l’image terminée sera probablement remise en cause, le lendemain, guidée par les rêves ou les cauchemars d’une nuit de sommeil perturbée.
Perte de lisibilité
Après cela, le blanc de la toile surgit entre les formes issues d’un calcul sans compassion. C’est la raison pour laquelle cet assemblage d’images perd en lisibilité et devient approximatif. Elle est pleine de trous à la façon de la Gestalt : c’est-à-dire la structure à laquelle sont subordonnées les perceptions. Cette peinture est approximative, imprécise, imparfaite, à l’instar de la mise en place de cette nouvelle manière d’aborder la connaissance. En effet, ces images illustrent l’éloge de l’approximation en questionnant la transformation qui va s’opérer sur la transmission de la connaissance par les nouvelles générations. L’œuvre questionne la compréhension du « Vu ». Conséquemment, elle interroge les bases de la connaissance par des citoyens nés à partir de 2010 et dont le foyer possède l’Internet et l’Internet mobile !
De nouveaux comportements
Cette approximation des connaissances va-t-elle modifier nos comportements ? Quel type d’enseignement va-t-il falloir inventer ? Quel est le devenir de la formation et de la communication ? L’assimilation par la lecture questionnera-t-il le besoin de mémoire ?
Avant, il y avait ceux qui ne savaient rien, ou pas grand-chose. Du « juste suffisant » pour vivre dans notre société. D’autres ont appris des choses en se spécialisant sans cesse. Ici, comme partout, les intermédiaires existent.
Génération « K »
Après, il y a une autre génération, celle qui a grandi avec « des écrans vissés au poignet ». Certains l’appellent la génération « K » correspondant à la première lettre de « Katniss » : expression proposée par Noreena Hertz, qui utilise la métaphore du personnage de Katniss Everdeen dans la trilogie littéraire Hunger Games. Alors, on retrouvera les mêmes : ceux qui ne savent rien ou pas grand-chose, mais qui possèdent entre leurs mains la connaissance du monde. Grâce à cette connaissance, ils activeront leur curiosité issue d’une situation ordinaire. Alors, il en ressortira quelque chose de nouveau, comme ces compositeurs qui ne connaissent pas la musique. Ils travaillent uniquement à l’oreille, aidés de logiciels comme les séquenceurs ou les « trackers ». Les productions obtenues sont tout à fait estimables. C’est la naissance de virtuoses avec l’éclosion de talents due à cette nouvelle structure de l’information et de la communication.
Une culture approximative
Nous serons probablement envahis par des personnes dont la culture sera approximative. Ces zigotos qui se contentent de lire les trois premières lignes de Wikipédia. Cette transformation est inéluctable et il paraît difficile d’en connaître le devenir. Comme d’habitude, l’Homme fera face en créant de nouvelles communautés dirigées, pour un temps, par des sociétés numériques telles que les GAFA. (Google, Apple, Facebook, Amazon).
L’avenir
S’agit-il d’un avenir pessimiste ou optimiste ? Il est probable que le vieux professeur de latin, qui a toujours pensé que le fondement de l’apprentissage se trouvait dans les livres, devra se confronter à une autre thèse. La thèse de ceux qui pensent que ce nouvel accès à la culture fera émerger de nouveaux talents et permettra à ceux qui ne savent rien, les laissés-pour-compte, d’avoir de nouvelles possibilités d’accès à l’information et à la culture. Hier, ils rêvaient d’être acteurs ou chanteurs, aujourd’hui, ils désirent devenir Blogueurs ou Youtubeurs reconnus.
Mes propositions plastiques concernent le concept des déperditions de la mémoire et ce qu’elles entraînent sur la perception. J’interroge la mémoire digitale qui devient un renfort froid et non émotionnel du souvenir. Mes images sont pleines de trous à l’instar de la Gestalt. Il s’agit d’une perception relative, mais suffisante pour la reconnaissance d’un individu comme une image sortie d’un souvenir vaporeux. Il s’agit d’un travail sur la (Re)-connaissance à partir de formes clefs qui prennent sens dans une globalité servie par une structure de polygones constitués de droites (abstraction de la courbe).
Du Concept à la Plasticité
La mémoire est composée de petits fragments qui flottent dans une énorme masse d’oubli. Le souvenir est un objet vivant, oublié, transformé, reconsolidé, déplacé. Ainsi l’imperfection de la mémoire devient la métamorphose de la mémoire. Cette imperfection fait partie de notre humanité. Il s’agit de la plasticité cérébrale avec une adaptation et un apprentissage tout au long de notre vie. Le cerveau se modifie en permanence. C’est un réseau fluide, non statique et non contrôlé qui inclut une adaptation.
Mon travail conceptuel consiste à sélectionner une interrogation et solliciter la discipline où je pense qu’il m’est possible de participer. Cette élaboration de la question crée une tension, une argumentation qui s’exprime dans une réalité plastique.
Le sujet
Le sujet est un prétexte. Un prétexte pictural au service d’une expression. Un moyen mnémotechnique qui entretient une relation directe avec la préoccupation quasi permanente de l’efficience de notre mémoire. Cette mémoire qui concerne la vie de tous les jours. Elle guide nos gestes à chaque instant. Ce jeu de mémoire doit être capable de distinguer une information ancienne. Autrement dit, l’information est apprise, ce qui la différencie d’une information nouvelle qui sera peut-être mise dans un coin de notre âme, où sont conservées pêle-mêle, dans un modèle multi-systèmes, les informations codées sous la forme de représentations symboliques échappant au sensoriel et à la motricité.
Il s’agit d’un traitement de l’information qui surgit à un moment opportun d’une conversation où le permanent de l’information, ou l’élément indistinct, se raccroche à plusieurs réalités. Le vécu et le rêve enchevêtrés qui lâchent une information décontextualisée et amodale.
Le cerveau effectue une récupération instantanée qui peut être facilitée par la présence d’éléments similaires dans la situation de récupération. Il s’agit d’un fonctionnement cognitif à un niveau symbolique qui se focalise sur la structure des différents systèmes de mémoire ainsi que sur leur contenu.
Le cerveau, devenu réservoir de connaissances, stocke et restitue. Le jeu du plasticien consiste à créer la plus grande distance avec l’image réelle ou l’image photographique en ne gardant que quelques formes strictes qui deviennent le Saint Graal de la reconnaissance. Il s’agit de transformer une impression première qui devient signe de liberté en modifiant le système perceptif.
La mise en forme de mon travail se veut spécifique et cet aspect stylistique est lié à ma réflexion sur la transmission de la connaissance relevant de la mémoire, enrichie par mes activités de communicant et d’enseignant.
Les nouvelles connaissances
Je pense que la nouvelle connaissance induite par Internet et les moteurs de recherche change complètement notre attitude et notre mode de pensée face à la demande culturelle. En effet, l’Internet mobile permet à tout un chacun d’avoir une réponse pratiquement instantanée sur n’importe quelle problématique. Il en résulte de nouveaux comportements en raison d’une approche approximative. Avant Internet, la connaissance s’obtenait à partir de différents canaux : les parents, les amis, les enseignants, l’entourage et bien sûr les livres. La recherche d’informations entraînait l’effort salvateur et formatif.
La réponse apportée par les moteurs de recherche et notamment « Wikipédia » annihile tout effort. Ces réponses, souvent utilisées de façon approximative, vont-elles modifier nos comportements ?
Une peinture approximative
Pour mettre en avant, pour illustrer ce questionnement, cette réflexion, je réalise une peinture approximative, imprécise, imparfaite à l’instar de la mise en place de cette nouvelle manière d’aborder la connaissance. Une connaissance approximative. C’est pourquoi les images que je propose ont une forme approximative, une inexactitude relative, une évaluation approchée. Mes images sont trouées à la façon de la Gestalt : c’est-à-dire la structure visuelle à laquelle sont subordonnées les perceptions.
Dans ce que je propose, les trous n’empêchent pas la compréhension de l’image, par contre, ils génèrent un nouveau contexte. Ils séparent le vrai de la réalité visuelle. J’aime mettre en place des constantes, des éléments signifiants ou encore un process pour rendre identifiable cette situation picturale.
L’âme ou l’êtreté.
Dans la plupart des cas, le fond est blanc et les formes de couleur sont rarement présentées à fond perdu. Ces formes restent à l’intérieur de la toile. Il n’y a aucun dégradé de couleur. Il s’agit d’aplat. Je n’utilise jamais de courbes. Ces images sont structurées de figures géométriques planes dont chacune est formée de lignes brisées fermées : le polygone. La lame rouge qui transperce le portrait représente l’âme ou l’êtreté.
La plupart de ces réalisations se nomment « Portrait » mais dans le sens de portrait-robot comme dans une enquête de police où le témoin fait de son mieux pour retrouver les traits d’un personnage. Souvent, le résultat est approximatif mais la ressemblance est certaine.
Vous l’aurez compris, l’ensemble de mes propositions plastiques et conceptuelles tourne autour de l’approximation d’une mémoire vaporeuse. Google, Facebook et les autres vont capter un maximum d’informations de chaque individu pour en créer un double digital. Ils auront une banque de données parfaite de leurs connaissances et de leurs aspirations dans le but de faciliter leur vie et leur mode de consommation.
Le cri d’alarme
Il s’agit pour moi d’un cri d’alarme pour la formation et l’apprentissage. Le fait de tout connaître facilite le raisonnement. Le fait de savoir qu’il est possible de tout connaître peut faciliter l’absence d’apprentissage.
Dans le cerveau, une émotion provoque une décharge de l’amygdale vers l’hippocampe de l’ensemble de faits augmentant de meilleures chances de créer un souvenir. Le bon enseignant organise un apprentissage fondé sur des éléments plaisir tels que la curiosité, l’esthétique, la connivence, etc. voire l’humour. Cette règle tient compte à la fois du caractère de l’enseignant, mais également du caractère des apprenants. Il doit y avoir une compatibilité.
Le souvenir a disparu !
Le cours dure une heure. En bref, la prise de notes réduira l’intervention. En conséquence, la restitution restera sommaire. Que reste-t-il de cette information après plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs mois, plusieurs années ? Ainsi, le souvenir a disparu ou peut-être celui-ci s’est transformé en anecdote, une anecdote limitée, en d’autres termes, une anecdote vaporeuse. Cependant, ce même cours filmé puis placé sur YouTube, permettra, de ne perdre aucune information fondatrice, mais elle éliminera l’ambiance réelle du moment. Dans ces conditions, il faudrait peut-être 10 000 caméras et microphones, placés dans l’amphithéâtre, pour tenter l’approche d’une reconstitution qui restera toutefois parcellaire, fragmentée et en distance avec la réalité.
Le photomontage et le trouble cognitif
Les faux souvenirs affectent le contenu de la mémoire. En effet, un leader de groupe pourra arriver à modifier le souvenir d’une situation vécue de façon collective.
D’ailleurs, d’autres expériences ont été réalisées en ajoutant, par photomontage, la présence d’une petite fille dans une réunion quelconque. Quelques jours plus tard, les personnes présentes à cette réunion avaient des souvenirs précis du comportement de la petite fille. Par le jeu du questionnement et de la qualité du photomontage, un certain nombre de personnes s’est inventé des souvenirs.
Ma production plastique propose de questionner le stratagème des apprenants qui ont, par exemple, l’âge de cinq ans aujourd’hui et la manière dont ils vont acquérir la connaissance : quels en seront les moyens technologiques de restitution ?
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